0 avis
Février 1941-1945 / Winston Churchill
Livre
Edité par Tallandier. Paris , 2010
Moscou, 1942: "Le moment était venu de révéler l'existence de "Torch" [...]. Pour illustrer mon propos, j'avais dessiné un crocodile, et j'expliquai à Staline quo nous avions l'intention d'attaquer le ventre mou de l'animal en même temps que son museau dur [...]. Staline, dont l'intérêt était maintenant à son comble, s'exclama: "Que Dieu fasse réussir cette entreprise!" Lorsque je me levai pour prendre congé, il me dit d'un ton bien plus aimable qu'auparavant: "Vous partez demain à l'aube. Pourquoi ne pas venir chez moi prendre quelques verres?" Je répondis que par principe, j'étais toujours partisan d'une telle politique. " Casablanca, 1943: "Je comprenais et j'admirais le comportement arrogant du général de Gaulle, même si j'en éprouvais du ressentiment. C'était un réfugié, un exilé condamné à mort par son pays, entièrement tributaire de la bonne volonté du gouvernement britannique [...]. Les Allemands avaient conquis son pays; nulle part il n'était vraiment chez lui. Qu'importe! Il bravait tout cela [...]. On disait pour s'en moquer qu'il se prenait pour l'incarnation vivante de Jeanne d'Arc [...]. Je trouvais cela moins absurde qu'il y paraissait." Berlin, 1945 : " La ville n'était qu'un amas de ruines [...]. Sur la place, devant la Chancellerie, une foule considérable s'était rassemblée. Lorsque j'entrepris de la traverser, tous se mirent à m'acclamer, excepté un vieil homme qui hochait la tête d'un air désapprobateur. Ma haine était morte avec leur reddition. "
Autres documents de la série «Mémoires de guerre»
Voir la série «Mémoires de guerre»