Both / Bill Nace, guit., objets, loops, shruti box

Musique audio

Bill Nace, guit., objets, loops, shruti box

Edité par Drag City Records , 2020

La no wave aura profondément marqué la guitare, désappris ses techniques, la réinventant dans cette forme de skate sonique en piratant les stratégies obliques des avant-gardes. Ses acteurs, pour la plupart des jeune gens sortis d’école d’art, on escamoté les phrases, les accords, tout ce qui constituait le jeu instrumental académique dans la pure résonance, et l’ont remplacé par le son, le seul putain de SON. À quoi bon faire des gammes, quand l’électricité peut dresser des barricades de larsens et nous emporter avec elle ? C’était l’école de la dissonance qui arrachait les pavés d’un rock’n’roll moribond pour les balancer dans les vitrines de ses musées. Tout ça est passé comme one en accéléré, les mauvais garçons ont vieilli, certains sont morts, d’autres après eux ont regardé cela avec intérêt, ont voulu partir de ce ground zero, ne pas laisser mourir le feedback. Alan Licht avait sorti des albums solo renversants où la guitare sculptait l’espace, faisait coulait les fondations dans un magma de saturation lourdes, un peu comme si La Monte Young s’était mis à frapper sur une guitare électrique avec des mailloches. Thurston Moore et Lee Ranaldo déconstruisaient de leur côté le rock, sculptaient l’air de poussière magnétique, harmonique flottantes, électriques. La guitare avait muté… On connaît Bill Nace depuis qu’il tient la moitié du manche dans Body Head, l’autre partie étant griffée par les ongles vernis de Kim Gordon. On le rencontre parfois aussi avec Chris Corsano ou Paul Flaherty, drummers free de NYC, à éclater des amplificateurs à coups de riffs fractals et de feedback vicieux. Il sort aujourd’hui Both, album solo introspectif, une guitare dans le face à face angoissant d’un ampli, un orgue bouclé dans un second plan. L’album déroule une suite de pièces monotones, drones mercuriens flottant dans l’air, agrégats de boucles s’entredévorant, feedbacks serpentins, notes tenues from here to infinity. On songe aux non-sites de Robert Smithson : comme ses sculptures, les pièces de Bill Nace interrogent la notion de lieu, espace/temps où se déploie, se répand jusqu’à devenir le lieu même. Les boucles créent un effet d’entropie qui transforme le matériau, aboutissant à un désordre harmonique. Il y a de vraies belles pièces dans cet albums, où le feedback devient chant et nous entraîne dans une contemplation rêveuse, comme face à la boucle de « Spiral Jetty. » Michel Henritzi_Revue & Corrigée n°127_Mars 2021

Type de document
Disque vinyle
Langues
sans contenu linguistique
Description physique
1 disque(s) microsillon(s); 30 cm. 1 insert
Date de publication
2020
Auteurs
Nace, Bill. Interprète
Cote
2 NAC 80
Fonds
Adulte
Classification
Rock, rap, variété internationale
Retour prévu le 07/05/2025

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Musique audio - 2024 - Istanbul Sokaklari / Baba Zula, ens. voc. & instr.

MLIS Discothèque/Vidéothèque Adultes | NOUVEAUTES | 0 26.4 BAB | Disque compact | En prêt | 07/05/2025

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Biographie

Baba Zula est un groupe de musique turc fondé à Istanbul en 1996. Le groupe est composé des musiciens Osman Murat Ertel (saz électrique & chant), Levent Akman (cuillers en bois), Özgür Çakırlar (percussions), Melike Şahin (chant et chœurs), Periklis Tsoukalas (oud électrique). Le groupe est parfois accompagné sur scène par les danseuses Bahar Sarah et Nourah.

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Biographie

Quand la musique traditionnelle turque rencontre l'électro, le dub, le rock et toutes les sonorités d’aujourd’hui, elle enfante d’un Baba Zula. Ce groupe à l'énergie la plus pure, puise sans complexe dans les musiques ancestrales mais aussi dans les nouvelles technologies de la scène. En live, ambiance freak style, gris-gris et déguisements. Sous les projections d'une VJ armée de caméras, les danseuses du ventre emplies de sensualité et d’érotisme ondulent aux sons du derbuka et d’un saz électrifié et passé à la moulinette électronique. Est-ce pour cette raison que l'on parle d'« oriental dub » lorsque l’on aborde le style de Baba Zula ? Les boucaniers intrépides et les expérimentalistes que sont Baba Zula se sont déjà entourés de valeurs sûres de la scène dub internationale : Sly Dunbar, Robbie Shakespeare, et Mad Professor (qui a mixé leur troisième album et participé à ce projet « Psychebelly Dance Music »). Ils en ont tiré une sonorité très naturelle, entre reggae et musique orientale, et fidèle à ce néologisme. Il va s'en dire que Baba Zula incarne ce renouveau culturel de la Turquie, celui qui veut transcender les frontières, se réapproprier ses clichés de carte postale et aller au-delà de ce qu’on aurait pu imaginer en matière de musique folklorique turque. Nous sommes tous des Baba Zula ! in http://www.esperanzah.be/programme/artiste/baba-zula/ Read more on Last.fm. User-contributed text is available under the Creative Commons By-SA License; additional terms may apply.

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