The Aussies
THE AUSSIES, « les australiens » en argot des antipodes (et jeu de mot plus ou moins volontaire avec le groupe Thee Oh Sees... qui lui est américain) est une sélection qui a pour objet de vous faire découvrir ou redécouvrir la richesse de la scène musicale de cette vaste contrée dont l’histoire regorge de groupes et artistes qui ont marqué le rock et influencé des générations de musiciens bien au-delà de ses frontières.
Cette sélection ne se veut pas non plus exhaustive, ne soyez donc pas surpris de ne pas y trouver certains noms, car outre les incontournables que sont les AC/DC, Bee-Gees, INXS, Midnight Oil, Kylie Minogue et consorts, l’Australie a produit, depuis le premier tube folk-pop international des Seekers et le surf rock des Atlantics au début des années 60, une floppée de groupes dont le talent et la notoriété ont marqué presque toutes les grandes étapes de l’évolution du rock depuis près de soixante ans.
The Easybeats (dont l’un des guitaristes et principal compositeur George Young n’était autre que le grand frère d’Angus et Malcolm Young d’AC/DC), suivis de près par les Bee Gees des débuts (avant qu’ils ne se tournent vers le disco), comptent parmi les fers de lance du mouvement beat et pop des années 60 avec les Beatles.
Les années 70 et l’éclosion du hard rock seront fièrement représentées par AC/DC et Rose Tattoo, et un peu plus tard les prémices du punk avec The Saints et Radio Birdman entre autres. Le post-punk de Birthday Party (second groupe de Nick Cave après Boys Next Door), Foetus, Go-Betweens, Dead Can Dance et Crime and The City Solution feront la charnière avec les années 80, qui verront naître le succès des Men At Work, INXS, Midnight Oil et autres Crowded House. Dans les années 90, ce sont les tout jeunes Silverchair ou encore You Am I qui défendront les couleurs du grunge et de l’indie rock, quand les années 2000 verront percer à l’international des artistes tels que Gotye, Sia, The Vines, Wolfmother, John Butler, et les nouvelles gloires du renouveau du rock psychédélique que sont Tame Impala, Pond et les très prolifiques King Gizzard And The Lizard Wizard (lesquels iront jusqu’à enregistrer pas moins de cinq albums en un an). Sans compter l’extraordinaire vitalité d’une ville comme Melbourne qui, dans la lignée des excellent Eddy Current Supression Ring et de leur guitariste et producteur Mikey Young, par ailleurs aux commandex des non moins excellents Total Control et ingénieur du son convoité, connaît aujourd’hui une incroyable émulation avec la création de labels et de nombreux groupes de garage, punk et post-punk.