Double best / Abdelhalim Hafez, chant

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Abdelhalim Hafez, chant

Edité par MLP , 2012

Qu’est qui distingue Abdelhalim Hafez d’autres chanteurs-acteurs comme Mohamed Fawzi et Karim Mahmoud ? Il y a tout d’abord le Abdelhalim Hafez qui sérénade, éternel amoureux du cinéma chanté égyptien dont la quinzaine de films a donné lieu à de nombreux succès musicaux comme « Houbak nar » et les chansons du film Hekayet hob (Histoire d’amour) : « Gana el hawa » tournée devant le temple de Bacchus, Baalbeck (Liban) et « Bahlam bik ». Sans oublier « Ahwak de Mohammed Abdelwahab, très proche du chanteur dont il assure une majorité des compositions et avec qui il fonde le label Soutelphan, Abdelhalim Hafez le premier crooners égyptiens à la Sinatra, par son chant comme par sa tenue. Il y a aussi le Abdelhalim Hafez qui chante l’Egypte de Nasser et n’oublie pas, à l’instar d’Oum Kalsoum, ses origines très modestes qui contribue avec son amour de la scène à son incroyable popularité. Abdelhalim Hafez n’aime en effet rien tant que se produire devant un public qui le lui rend bien comme les captations en direct de ses concerts – qui forment l’essentiel de sa discographie – en témoignent. Abdelhalim Hafez a peu d’albums à proprement parler donc, mais des chansons qui au fil des années se font plus longues. Parmi elles, une se distingue : sa dernière, en 1976, un monument de construction musicale, qui enchaîne thème musical après l’autre. Sur l’un des ultimes enregistrements télévisés d’Abdelhalim Hafez ses orbites se sont creusées et son regard se fait plus inquiet. Pendant la vingtaine de minutes que dure l’introduction, il guide cependant l’orchestre de mouvement énergétiques, tout entier à sa passion qui lui fait oublier la maladie. Il esquisse un geste en direction de la guitare électrique et du synthétiser rivalisant d’effets distordants et ancrant le morceau dans son époque. Puis le silence se fait presque et le chanteur qui à la mi-quarantaine se sait condamné entame un texte du poète syrien Nizar Qabbani, « Qareat al finjan », l’histoire d’une diseuse de bonne aventure qui lit dans le marc de café la destinée tragique qui attend le propriétaire de la tasse […] Coline Houssais_Musique du Monde Arabe_une anthologie en 100 artistes. Le Mot et le reste 2020.

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