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Le chagrin du roi mort / Jean-Claude Mourlevat
Livre
Edité par Gallimard jeunesse. Paris , 2009
" C'est une petite île froide, quelque part dans le nord.Le vieux roi est mort. Son corps repose sur un lit de pierre, sur la Grand-Place. Il neige. Il sera question de séparation, de guerre, de trois ciels différents, d'un premier amour. Il y aura une prophétie, des êtres qui se perdent dans l'immensité, une sorcière qui mange des têtes de rat. ".
- Type de document
- Livre
- Langues
- français
- Traduit de
- français
- Description physique
- 402 p.; 23 cm
- ISBN
- 978-2-07-062387-7
- Date de publication
- 2009
- Cote
- RFA MOU ; RFA MOU ***
- Fonds
- Adulte ; Jeunesse
- Public
- Susceptible d'intéresser les adolescents
- Classification
- Romans de fantasy et fantastique
- Genre littéraire
- fantasy ado / young adult
- Sélection
- Coup de coeur Septembre 2011
-
Sur Petite Terre, île blanche et froide mais où la vie est douce, les habitants pleurent leur roi mort. Parmi eux, deux frères de 10 ans se rendent à la procession permettant d'adresser un dernier hommage au roi Holund. Aleks aura alors une révélation et quelques jours plus tard, il se verra séparé de son frère Brisco, enlevé par une femme surnommée la Louve. Elle l'emportera vers Guerolf, neveu du Roi, banni du royaume et empli de haine, préparant sa vengeance sur Grande Terre. 10 ans plus tard, les deux frères accompliront leur destinée chacun de leur côté, et finiront par se retrouver, mais leur parcours séparé aura bien trop éloigné leur deux coeurs.Le dépaysement est total, dès les premières lignes et on aime très vite Petite Terre, ses feux et ses traîneaux. La fraternité décrite entre Aleks et Brisco est touchante, les personnages autour d'eux sont attachants, et l'enlèvement brutal dans les galeries de la merveilleuse bibliothèque plonge tout ce monde dans la souffrance et le désespoir. Les drames se succèdent, sans aucune résistance tant ce petit pays était paisible, sous le règne du vieux roi. Et la guerre de conquête arrive, horrible, insupportable jusqu'à la fin, mais un amour naissant donnera tout de même une lueur d'espoir, sur fond d'apprentissage linguistique croisé, langage amoureux adorable.L'émotion est omniprésente, les sentiments finement décrits, dans leurs évolutions le long des années, notamment le long des trois naissances de Brisco, et l'on apprécie qu'enfin les « méchants » ne soient pas bêtement noirs, mais éprouvent aussi de l'amour, une forme de respect, des valeurs. La sorcière Brit est également autant effrayante qu'admirable, et c'est ainsi tout le long du roman. Rien n'est ni noir ou blanc, et la vie est ainsi, la fin gardera cette demie mesure qui sonne juste, et c'est bien.