Les Filles de Illighadad / Les Filles de Illighadad, interp

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Les Filles de Illighadad, interp

Edité par Sahel Sounds , 2016

Elles viennent d’un village du Niger, aux portes du Sahara : les trois filles de Illighadad, emmenée par leur leader Fatou Seidi Ghali, marchent dans les traces de leurs illustres aînés – Tinariwen, Terakaft, Bombino, etc. Pour construire leur musique, elles ont dû se battre contre les préjugés. En cette journée d’octobre au froid mordant, elles débarquent au Hasard Ludique, une salle de concert du XVIIIe arrondissement parisien, engoncées dans leur doudoune. Dans leurs attitudes, dans leurs observations étonnées, elles portent d’autres paysages, des rêves lointains, le sable du désert. C’est la deuxième fois que les Filles de Illighadad, jeunes femmes d’une vingtaine d’années, trois cousines venues d’un village reculé du Niger, aux portes du Sahara, bravent le froid parisien. De sa première visite, leur leader, Fatou Seidi Ghali se souvient, en un sourire d’enfant, de la Grande roue de la Concorde, de sa frayeur folle de voir les gens dégringoler de l’engin. Elle se rappelle la neige, en Suède, le premier pays dans lequel elles se sont produites, des pluies battantes, alors que dans son village, c’était la saison sèche. Son cousin Ahmoudou, qui l’accompagne tout le temps, traduit ses paroles, du tamasheq au français, et se moque gentiment : "Fatou hallucine surtout sur les salles de concert. Elle observe, elle compare : celle-ci est plus jolie, celle-ci moins… ". L’intéressée rigole, et confirme : "Ca me faisait bizarre, au début, de jouer dans des carrés". Une femme à la guitare Aux balbutiements, nulle limite géométrique ne saurait, en effet, enfermer leur musique : seuls le vaste ciel et les pâturages, accueillent leurs chants. L’histoire commence par un secret. Dans le village d’Illighadad, sans électricité ni eau courante, atteint au terme d’une longue traversée d’étendues désertiques, "avec des cases d’argile, rouge dans la saison sèche, vert dans la saison des pluies", Fatou emprunte en cachette, seule à la maison, la guitare de son frère, un instrument exclusivement réservé aux garçons. Pour l’apprentissage, elle observe les guitaristes de son village, use en boucle les bandes des cassettes, écoute les sons de ces blues du désert, qu’ils diffusent via les réseaux sociaux, sur les téléphones portables. Ses complices ? Les cousines, avec qui elle partage jeux, confidences et musiques. Aux sons ancestraux des rythmes du tendé, ce tambour à eau traditionnel, et des cordes du takamba, elles mêlent les boucles lancinantes de la guitare. Dans la droite lignée de groupes déjà cultes, tels Tinariwen, Terakaft ou Bombino, elles forgent des mélodies minimalistes, répétitives, qui hantent les esprits. Peut-être perçoit-on, au cœur de leur musique, une douceur supplémentaire. Des poésies intemporelles Au fil du temps, la mère de Fatou découvre ses talents. Ils séduisent aussi l’oreille de son frère, qui l’encourage. Dans le village, elles se produisent pour la première fois. Non sans délier les (mauvaises) langues. Fatou raconte : "Les habitants disaient que j’étais devenue un homme, que jouer de la guitare n’était pas un travail de femme, qu’assumer ça en public, c’était vraiment la honte…" La jeune femme s’en fiche : la guitare entre les bras, l’amour se dresse, plus fort que les obstacles. Avec ses cousines, elles forgent leur répertoire. Dans la musique "tendé", parmi ces bijoux traditionnels hérités de leurs ancêtres, elles puisent des poésies sur l’amour, des histoires de guerriers, de religion, de nostalgie, de chameaux. Des œuvres intemporelles, qui selon Fatou, résonnent fort avec le monde contemporain. Et puis, contrairement à leurs homologues masculins, qui troquent les percussions traditionnelles pour le djembé ou la batterie, elles conservent précieusement les percussions de leurs ancêtres, parmi lesquelles le tendé. Fatou s’en explique : "c’est un instrument traditionnellement réservé aux femmes" Un jour, le cousin Ahmoudou Madassane partage sur sa page Facebook, une vidéo des filles. Parmi les "likes" ? Celui de Christopher Kirkley, le boss du label Sahel Sounds. "Je travaillais avec lui sur un autre groupe, et il m’a contacté pour rencontrer les filles, raconte Ahmoudou. Il avait complètement succombé aux charmes de leur musique". Dès lors, tout s’emballe. Et voici, un disque plus tard, les filles à Paris, en tournée dans des pays dont elles n’auraient jamais osé rêver. Fatou s’enthousiasme : "Je suis ravie d’envoyer ma musique à travers le globe, de faire connaître notre tradition partout : la culture des Touaregs". Leur album s’intitule Eghass Malan : l’expression désigne le nombre de chameaux donnés en dot à une famille. "Ca signifie la valeur d’une femme, mais de façon symbolique", précise la chanteuse. Aujourd’hui, au Niger, dans ses pas, dans le désert, Fatou entraîne de nombreuses jeunes filles dans son sillage. À sa suite, sur les doigts des guitares, leurs doigts se posent. Fatou, elle, poursuit sa route : " j’ai plein de rêves, dit-elle, parce que je suis vivante. Construire une maison, me marier, avoir des enfants, et continuer ma musique. Toujours." [http://musique.rfi.fr/musique-touaregue/20171213-filles-illighadad-eghass-malan]

Type de document
Disque vinyle
Langues
indéterminée
Description physique
1 disque(s) microsillon(s); 30 cm
Date de publication
2016
Auteurs
Les Filles de Illighadad. Interprète
Cote
0 19.7 FIL
Fonds
Adulte
Classification
Musiques traditionnelles nationales
Genre musical
Musique touareg
Retour prévu le 14/06/2025

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En savoir plus

Biographie

Neil Percival Young, O.C., né le 12 novembre 1945 à Toronto, est un auteur-compositeur, chanteur et guitariste de folk, country et rock canado-américain. L'apogée de sa popularité se situe au début des années 1970 avec les albums After the Gold Rush et Harvest et son rôle dans le groupe Crosby, Stills, Nash and Young. La musique de Neil Young est reconnaissable par sa voix souvent haut-perchée et la guitare omniprésente. Les chansons relèvent de genres bien distincts : un folk rock acoustique mâtiné de country, avec des chansons comme Heart of Gold ou Long May You Run, mais aussi une forme de hard rock et grunge avant l'heure, musique lancinante et hypnotique aux guitares saturées que l'on retrouve dans Cinnamon Girl, Southern Man ou Rockin' in the Free World, souvent associée avec Crazy Horse, le groupe qui l'accompagne une grande partie de sa carrière. Il s'est aussi aventuré dans d'autres genres musicaux (musique électronique, noise rock, blues et rockabilly). Neil Young a aussi mis en scène divers films et documentaires sous le nom d'artiste Bernard Shakey, dont {{lien|lang=en|CSNY/Déjà Vu}} qui retrace la carrière du groupe Crosby, Stills, Nash & Young.

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Biographie

Neil Young (né à Toronto le 12 novembre 1945 ) est un auteur-compositeur-interprète et un guitariste de folk, country et rock canadien. Il est devenu l'un des musiciens les plus respectés et influents de sa génération. Commercialement, son apogée se situe au début des années 1970 avec des albums solo comme After the Gold Rush ou Harvest en plus de son rôle dans le très populaire groupe Crosby, Stills, Nash & Young. La « marque de fabrique » de Neil Young est aisément reconnaissable, notamment par sa voix haut-perchée et ses textes très personnels. Ses chansons relèvent la plupart du temps de deux styles bien distincts : le premier, un folk-rock acoustique mâtiné de country comme dans les chansons Heart Of Gold, Old Man ou Long May You Run, et le deuxième, une forme de hard rock lancinant aux guitares saturées que l'on retrouve dans Cinnamon Girl, Southern Man et Rockin' in the Free World, ces chansons étant le plus souvent enregistrées avec Crazy Horse, le groupe qui l'a accompagné durant la plus grande partie de sa carrière. Il s'est néanmoins aventuré dans de nombreux styles : soul, swing, musique électronique, rockabilly. Il est considéré comme l'un des plus grands guitaristes à s'être exprimé dans ces différents styles. Neil Young a connu beaucoup de moments difficiles dans sa vie : maladies graves, des parents divorcés, divorce, deux garçons atteints d'handicaps moteur et mental et la disparition brutale d'amis. En dépit de toutes ces tragédies personnelles, Neil Young poursuit sa carrière de musicien depuis plus de 40 ans. Chaque album est particulièrement marqué par le contexte du moment présent. Les débuts : Buffalo Springfield Avant de faire partie de Buffalo Springfield, Neil Young, vivant à Winnipeg, Canada, avait joué dans The Squires. Le succès avait été très relatif. Il a plus tard joué en solo au Canada. C'est en arrivant aux Etats-Unis, en Californie, en 1965, que le jeune homme est apparu sur la scène musicale internationale, à Los Angeles, avec le groupe Buffalo Springfield. Ce groupe de folk-rock était initialement composé par Neil Young, Steven Stills, Richie Furay, Dewey Martin et Bruce Palmer. De 1966 à 1968, ils ont enregistré trois albums. Une carrière solo En 1969, Young entame une carrière solo et réalise un très beau premier album folk-rock : "Neil Young". Avec son groupe Crazy Horse, il enregistre un deuxième disque Everybody Knows This Is Nowhere, puis After the Gold Rush (1970). Il obtient un succès phénoménal avec Harvest en 1972, numéro 1 aux USA et en GB. En France, Neil Young reçoit pour cet album le Prix de "l'Académie Charles-Cros".[réf. nécessaire] Les trois musiciens de Crazy Horse (Danny Whitten, Ralph Molina et Billy Talbot) formaient depuis 1962 le noyau dur des "Rockets", un groupe de bar, avant que Neil Young ne les recrute pour une tournée et son deuxième album solo. A ce jour Crazy Horse a accompagné Neil Young sur 11 de ses albums et sur de nombreuses tournées. Crosby, Stills, Nash & Young En 1969 Neil Young rejoint le trio Crosby, Stills and Nash et apparaît au festival de Woodstock mais refuse d'être filmé. Ensemble, ils créeront peu après, le célèbre album Déjà vu (1970). Depuis cette période ils collaborent ensemble épisodiquement; ils ont produit 4 albums en commun. La période noire Très touché par le décès de Danny Whitten, par le handicap de son fils et par l'addiction à la cocaïne, Neil Young sombre dans une dépression. De plus, il souffre de crises d'épilepsie. Durant cette période, il enrichit sa discographie d'albums majeurs empreints d'un pessimisme sombre : Time Fades Away (1973), On The Beach (1974) et Tonight's the Night (1975). La rouille ne dort jamais Après l'excellent Zuma (1975), tout semble aller mieux et paraissent d'autres albums : American Stars 'n Bars (1977) et les remarquables Comes a Time (1978), Rust Never Sleeps et Live Rust (1979). En 1975 Young reçoit du guitariste Grant Boatright une Martin D28 qui l'accompagnera désormais sur la plupart des titres accoustiques. Il rencontre sa nouvelle compagne, Pegi, en 1978. Deuxième période noire suivie de l'éclipse Geffen Depuis la parution de Live Rust, Neil Young est considéré par les critiques comme l'un des auteurs essentiels de la décennie. Pourtant à ce moment il prend du recul avec la musique pour mieux se consacrer à sa vie privée, en particulier à son deuxième fils, souffrant comme l'aîné d'un handicap grave. Il continue cependant d'enregistrer des albums qui sont considérés comme mineurs, Hawks and Doves (1980) et Re-ac-tor (1981). Le public non averti ne comprend pas ce virage. En 1982, Neil Young signe un nouveau contrat avec David Geffen. Il était lié avec Reprise depuis son premier album solo. Geffen lui promit une liberté artistique totale... et refusa l'album "Island In The Sun" au profit de Trans. Le public et les critiques, là aussi, sont déconcertés par cet album électronique. Le suivant fut à nouveau refusé par Geffen, le prétextant trop country et pas assez rock'n' roll. Neil Young fit donc un album rockabilly Everybody's Rockin (1983), au grand dam des fans ! Il n'a pas été achevé, mais est sorti quand même... Paraissent ensuite des albums très inégaux : Old Ways (1985), Landing On Water (1986) et Life (1987). Pas rancunier, Neil Young fera en 1993 une excellente compilation de la période "Geffen" : Lucky Thirteen qui compte cinq inédits. C'est sa deuxième anthologie depuis "Decade" en 1977. Le renouveau Ce n'est qu'à la fin de cette période difficile qu'il réalise plusieurs disques dans la lignée des premiers. On aura pu s'étonner qu'après maints déboires, il n'ait pas pris cette décision plus tôt. La période Geffen aura été pour le Canadien l'ère du "n'importe-quoi", incapable de retrouver la grande flamme rock. Elle aura été cependant pour lui un moment de liberté créatrice, et probablement, au sortir de la fabuleuse décennie 70, un temps de "calme" et de retour aux sources. Les albums Old Ways et celui sonnant rock n' roll sont là pour le rappeler. Sortent This Note's For You (1988), Freedom (1989), Ragged Glory (1990), Harvest Moon (1992), Sleeps with Angels (1994), MirrorBall (1995), Broken Arrow (1996), Are You Passionate ? (2002), Greendale (2003), Prairie Wind (2005) et Living with War (2006). Ce dernier disque étant un manifeste anti-Bush particulièrement corrosif. Le dernier album de Neil Young, Chrome Dreams II (2007), est dans la lignée des albums mélangeant les ballades country et les compositions plus électriques. Young démontre encore une fois par cet album qu'il est l'une des rares légendes du rock à s'être constamment renouvelé tout au long de sa carrière et à garder une inspiration aussi continue. Conclusion Neil Young a toujours refusé l'exposition médiatique et la célébrité, ayant la volonté de créer une musique sans compromis, à tel point qu'il a parfois, par des projets très expérimentaux, laissé perplexes critiques et public. Sous le pseudonyme de « Bernard Shakey », Young a réalisé quatre films : le documentaire Journey Through the Past (1972), le concert filmé Rust Never Sleeps (1979) et les films de fiction Human Highway (1982) et Greendale (2003). Il est aussi défenseur de causes telles que la préservation de l'environnement et a été le co-fondateur du concert de charité Farm Aid pour venir en aide aux agriculteurs américains. En avril 2006, il s'élève contre la politique extérieure américaine et sort l'album Living with War qui la dénonce. Sur son site, on peut voir quelques vidéos anti-guerre d'artistes comme Esther Galil, Bruce Springsteen, etc. Le réalisateur Jonathan Demme a produit un documentaire sur N. Young : Neil Young: Heart of Gold. Jim Jarmush a, lui aussi, réalisé un documentaire, intitulé Year of the Horse. En 2005 il a été victime d'un sérieux accident vasculaire cérébral, qui ne semble pas, pour l'heure, avoir eu de conséquences notables. Depuis des années, Neil Young a l'intention de publier ses Archives avec de très nombreux titres inédits ou enregistrés en concert. Le projet comporterait de nombreux Cds, regroupés, pour la plupart, sous forme de coffrets. Les deux premiers volumes sont déjà parus : Live at the Fillmore East 1970 et Live at Massey 1971 (sur les pochettes, il est précisé "NYA"). Honneurs Artiste honoré à plusieurs reprises, il est entré au Canadian Music Hall of Fame et au Rock and Roll Hall of Fame, ainsi qu'au classement des « plus grands artistes rock » de la chaîne de télévision américaine VH1, publié en 2000, à la 30e position. En 2007, dans le livre The Top 100 Canadian Albums, écrit par l'auteur et amateur de musique Bob Mersereau qui a sondé 600 musiciens, critiques, disc-jockeys et disquaires pour établir un classement des 100 meilleurs albums canadiens, l'album "Harvest" de Neil Young arrive en 1re position. En 2003, Rolling Stone magazine place 6 albums de Neil Young parmi les 500 meilleurs albums et Young parmi les 100 meilleurs guitaristes de tous les temps. Selon des critiques les solos de guitare de Young dans "Cinnamon Girl" et "Cortez the Killer" figurent parmi les solos essentiels de l'histoire du rock. Read more on Last.fm. User-contributed text is available under the Creative Commons By-SA License; additional terms may apply.

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