Black bastards / KMD,interp
Musique audio
Edité par Metal Face Records , 2015
Black Bastards a été l'album maudit de l'histoire du rap. Prévu pour 1994, trois ans après Mr. Hood, le premier opus de KMD, la major Elektra avait finalement décidé de ne pas le sortir. Le prétexte invoqué était la pochette, qui représentait un Noir au bout d'une corde, le nom exact de l'album ("Bl_ck B_st_rds") supposant un morbide jeu du pendu. Pour compléter le tableau, Subroc était mort dans un accident de voiture en 1993, juste après l'enregistrement de l'album. Il fallut donc quelques années de galères, le retour de son frère, Zev Luv X, sous le nom de MF Doom et le succès underground d'Operation Doomsday pour qu'une première édition officielle survienne en 2000 sur Ready Rock Records, suivie d'une seconde sur Sub Verse, le label de Bigg Jus, rappeur de Company Flow. Désigné comme le "meilleur album hip-hop jamais sorti" par l'excellent Ego Trip’s Book of Rap Lists, Black Bastards montrait combien KMD savait marier humour et rhétorique pro-black. Musicalement, il reposait sans surprise sur un substrat principalement jazz, et devait une bonne part de ses samples à The Blue Guerilla, l’album solo de Gylan Kain des Last Poets. Il privilégiait aussi des titres courts, qu'il enchainait sans pause, sur un rythme entraînant. Et le rap brut, direct et soutenu des MCs épousait à merveille ces beats enjoués et énergiques. Côté paroles, KMD persévérait dans son afro-centrisme teinté d’ironie, notamment sur ce "What a Nigga Know?" où les rappeurs répondaient à la question "ça sait quoi un nègre ?" par le stéréotype du "sambo", par tous les clichés de circonstance, les ridiculisant par la même occasion, soulignant ainsi leur absurdité. Zev Luv X et Subroc, toutefois, ne se cantonnaient pas à ce rôle : ils traitaient aussi de thèmes nettement plus légers. Outre quelques allusions à la fumette ("Suspended Animation") qui ont dû participer au trouble d’Elektra, KMD se fendait d’une ode à la boisson sur "Sweet Premium Wine" et au sexe sur "Plumskinzz", sans doute le meilleur titre de l’album, présent d’ailleurs en deux versions. Sorti à temps, Black Bastards aurait eu sa place parmi les grands classiques hip-hop de la très faste année 1994. Quelque part en tête de liste. Mais ce n'est qu'a posteriori, de manière posthume, que l'album a donné raison aux paroles prophétiques lancées par le regretté Subroc sur "It Sounded Like a Roc" : "le jour où je serai un fantôme, attendez-vous à ce que je vienne vous hanter"…Codotusylv [https://www.fakeforreal.net/index.php/post/2011/KMD-Black-Bastards]
Autres documents dans la collection «Can't stop won't stop»
Voir la collection «Can't stop won't stop»
- Type de document
- Disque compact
- Langues
- anglais
- Description physique
- 2 disque(s) compact(s); 12 cm. 1 livret
- Date de publication
- 2015
- Collection
- Can't stop won't stop
- Série
- Can't stop won't stop
- Auteurs
- KMD. Interprète
- Cote
- 2 KMD 95
- Fonds
- Adulte
- Classification
- Rock, rap, variété internationale
- Genre musical
- Rap
1 exemplaire disponible
Ecouter les fichiers audio
Se procurer le document
Pour réserver un document connectez-vous à votre compte.
Musique audio - 2015 - Black bastards / KMD,interp
Autre format
Issus de la même oeuvre
En savoir plus
Biographie

Ecouter l'album sur Deezer
Biographie

« R-Force-One ! » D'Ellen Alien à Laurent Garnier en passant par Masaya ou Wagon Repair, l'élite internationale de la scène électronique ne s'est pas trompée. Erwan Castex aka Rone s'est imposé après un premier exercice de style réussi pour le tout jeune label Curle, comme l'un des nouveaux pilotes de la minimale aérienne. Patrouillant aux côtés des producteurs des labels Dial ou Border Community, le jeune parisien s'aventure volontiers entre les territoires célestes de l'electronica, les éclaircies psychédéliques du « shoegazing » et les courants d’air plus tourmentés de Motor City. Asseyez-vous confortablement et accrochez vos ceintures pour ce nouvel Ep signé InFiné ! Décollage en douceur avec « Bora », envolée angélique de nappes synthétiques, aspirées par un rythmique progressive et hypnotique vers des horizons imaginaires et sacrés. Une profession de foi à peine chahutée par le lyrisme révolutionnaire qui souffle sur la version vocale, déjà remarquée sur la compilation « At the Controls » d’Agoria. Les littéraires le plus affutés reconnaîtront la voix et les versées sarcastiques de Damasio, jeune écrivain prometteur, dans son dernier roman « La Horde du Contrevent ». Arrivé à mi-parcours, c’est cette fois un beat turbulent vient perturber les accords de l’orgue céleste de « Flesh ». Une dernière figure de haut vol à la fois dansante et apaisante avec « Spanish Breakfast », et Rone cloture un EP à réaction qui donne envie de ne jamais avoir à ré-attérir. Music Bless You ! Read more on Last.fm. User-contributed text is available under the Creative Commons By-SA License; additional terms may apply.