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There is no end / Tony Allen, batt, perc., synth bass, voix, prod.
Musique audio
Edité par Decca , 2020
"There Is No End" : Tony Allen, éternel explorateur musical Un an après sa disparition, sort vendredi un album de Tony Allen, "There Is No End", pour lequel le Nigérian avait enregistré les rythmes de batterie, comptant inviter une pléiade de jeunes rappeurs et rappeuses du monde entier. Ce projet a été achevé par ses plus proches collaborateurs qui lui rendent un hommage juste, et puissant. Pour une fois, commençons un disque par sa dernière piste. Sur celle-ci, la voix enregistrée de Tony Allen : "I just wanna explore"... Tony Allen et l'exploration, c'est une aventure sur six décennies, et même plus. À l'approche de ses 80 ans, l'artiste, indissociable de l'afrobeat qu'il a contribué à définir avec son compatriote Fela Kuti, voulait donc un projet hip-hop. Son manager historique, Eric Trosset, producteur exécutif de ce disque : "Quand on parlait du projet, il me disait vouloir des rappeurs qui puissent faire avec leurs voix, ce que lui faisait avec sa batterie. Il fallait des gens qui soient reliés d'une manière ou d'une autre à sa musique et son parcours". Sampa The Great, Tsunami, Lava La Rue, Zelooperz, de jeunes rappeurs venus de New York, Detroit, Lagos, Johannesbourg, Londres ou Nairobi, ont donc posé leur voix sur des rythmes enregistrés juste avant la disparition du batteur le 30 avril 2020. On retrouve aussi la superstar Skepta, ou le grand ami Damon Albarn. Au coeur du processus, un autre batteur, l'un des meilleurs actuellement, ami de Tony Allen : Vincent Taeger, co-producteur avec Vincent Taurelle. "On avait beaucoup avancé avec Tony, on savait ce qu'il voulait, explique-t-il. C'était beau, et il fallait terminer". Pour Eric Trosset, le hip-hop était une évidence pour Tony Allen : "Tout ce qui est groove, que ce soit au niveau des cuivres ou des voix, il a toujours été dans cette culture-là, avec en plus la culture hip-hop au sens large, c'est-à-dire la danse, les block parties et les sound-systems ; c'est tout ce que kiffait Tony". "Il pouvait boire des coups, fumer des pétards avec le Premier ministre britannique comme avec un fan dans les coulisses." Eric Trosset, manager de Tony Allen, producteur exécutif de l'album. Cet album d'explorateur, de métronome et de mentor ressemble finalement assez bien au Nigérian, muni d'une "aura et d'un charisme quasiment magiques" selon son manager de toujours. Et c'est pourquoi Tony Allen laisse un si grand vide, après une vie de musique et de transmission.