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Déchirance / Chevignon, ens. voc. et instr.
Musique audio
A la violence des mots correspond la violence de la musique. Chevignon c’est deux guitares magnifiques et un batteur époustouflant. Anto (auparavant dans Fat32) a remplacé Andrew Duracell derrière la batterie il y a quelques années déjà et la puissance imaginative de son jeu convient parfaitement à la folie des deux guitares. Lorsque Chevignon s’attaque à un genre précis (il y a un peu de surf music sur Créteil, du Dead Kennedys et un soupçon de thrash sur Jamais Non, du black metal sur Cowboy de l’Amour, du funeral doom – mouhaha – sur Déchirance) c’est toujours d’une façon dévoyée, corrompue. Mais aussi le plus sérieusement du monde. Tout comme lorsque le groupe joue avec les codes du blues tout en fricotant avec la noise – ce qui, en dehors du nom des deux groupes, fait un deuxième point commun entre Chevignon et Oxbow grande époque. Et, croyez moi, toute cette rage musicale et toute cette défonce sonique étaient plus que nécessaires pour tenir le coup face aux textes (oui, encore une fois), pour leur faire le plus beau des écrins vénéneux. Déchirance est bien cet album d’une cohérence totale plongeant au milieu d’un chaos boueux à la recherche d’une lumière trop blanche pour ne pas être sale. Et il fallait au moins ça. Vous l’aurez compris, Déchirance est en fait le premier album de Chevignon. Après tellement d’années d’existence. Il a été enregistré deux ans avant sa parution aux studios Kerwax par le wizard Christophe Chavanon (et qui, il y a longtemps, jouait dans les Mary Poppers…). Il a donc mis du temps à sortir cet album, beaucoup de labels ont été sollicités, beaucoup ont répondu mais comme cela ne suffisait pas, des amies et amis ont mis la main à la poche. Un cas désespéré. Souvent je me dis que Déchirance sera peut-être aussi le seul et unique véritable album de Chevignon. Ou qu’il faudra attendre encore une dizaine d’années pour se reprendre une telle giclée d’acide dans la gueule et dans les boyaux – le cœur. Mais qu’importe que Déchirance soit le seul disque de toute la vie du groupe, un hurlement persistant dans un cauchemar, une ultime explosion après la toute fin : Déchirance n’est pas qu’un grand disque, Déchirance est à la hauteur de toute sa démesure. Ultime et sans concession. Hazam (28/08/2017)
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- Type de document
- Disque vinyle
- Langues
- français
- Description physique
- 1 disque microsillon; 30 cm. 1 insert
- Date de publication
- 2017
- Collection
- Scène locale
- Série
- Scène locale
- Auteurs
- Chevignon. Interprète
- Cote
- 0 99.7 CHE
- Fonds
- Adulte
- Classification
- Chansons francophones, rock francophone
- Genre musical
- Noise rock
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Musique audio - 1983 - Night bird / Eric Le Lann, trp, Eric Le Lann, trp
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Biographie

Né en Bretagne, Éric Le Lann s'installe en 1977 à Paris, où il commence sa carrière de musicien professionnel. Il obtient en 1979 le 1er prix du concours national de jazz de la Défense à Paris. A 11 ans, Eric Le Lann paraissait sur scène aux côtés de Bill Coleman, Claude Luter, ou encore Stephane Grapelli, et jouait déjà avec une assurance de professionnel. En avril 1978, alors âgé de 20 ans, il enregistre son premier 33 tours, Jazz Côte Ouest, Jazz Group de Bretagne aux côtés de Christian Hillion (saxophone), Pierre Goasguen (trombone), René Goae (piano), Gilles Gourmelon et Yvon Le Guen (basse) et Philippe Briand (batterie), disque enregistré au Jazz Club La Potinière à Morgat (29) à l'initiative de Gérard Le Bourdiec, gérant de l'établissement. Le Lann était alors influencé notamment par Clifford Brown. Il se produit dès 1980 dans le quintette de René Urtreger aux côtés de Jean-François Jenny-Clark, Aldo Romano et Jean Louis Chautemps, ainsi qu'avec le quartet d'Henri Texier avec Bernard Lubat à la batterie. Il tourne également avec Henri Salvador, ainsi qu'avec Bernard Lavilliers (il apparaît ainsi dans le triple disque live de ce dernier, Live Tour 80). Il fait une série de concerts avec Pepper Adams en 1981 puis intègre le onztet de Patrice Caratini ainsi que le big band de Martial Solal au sein duquel il participe à de nombreux festivals de jazz en Europe (La Haye, Prague, Pori, Montreux, Berlin). Il monte ensuite son propre quartet avec André Ceccarelli, Cesarius Alvim et Olivier Hutman en 1982. L'année suivante il obtient le prix Django-Reinhardt décerné par l'Académie du jazz et participe au festival des radios européennes à Stockholm. Il se joint au trio Texier-Jeanneau-Humair lors d'une tournée en Inde. En 1985 il joue dans le film de Bertrand Tavernier Autour de minuit avec Dexter Gordon, Herbie Hancock et Billy Higgins. Parallèlement, il compose la musique du film de Didier Haudepin Elsa, Elsa avec François Cluzet et Lio, puis la musique du film de Benoît Jacquot Corps et biens avec Lambert Wilson et Dominique Sanda. Read more on Last.fm. User-contributed text is available under the Creative Commons By-SA License; additional terms may apply.