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Catch-wave / Takehisa Kosugi, comp., interp
Musique audio
Edité par Superior Viaduct ; CBS/Sony , 1975
Dans les années 60 Takehisa Kosugi est étudiant à l’université nationale des arts et de musique de Tokkyo. Il est aussi l’un des membres fondateur du Group Ongaku (グループ·音楽, « groupe de musique ») avec Yasunao Tone, Shukou Mizuno, Genichi Tsuge, Chieko Shiomi, Mikio Tojima, Yumiko Tanno. Ce groupe de performers allait lancer une vague d’assaut cultuel sauvage, créative et singulière qui trouverait bien des échos dans le monde des arts. En 1963 Kosugi quitte le groupe ; la chaine de télé NHK le recrute pour la composition du film d’animation futuriste de Tesywan Atomu (Astro le petit robot). En 67 après 3 ans de boulot dans les studios de la NHK, il reprend le fil grâce à son ami Yasunao Tone (activiste et fondateur du High Red Center). Fin 1969 Kosugi à 32 ans, il forme le Taj Mahal Travellers avec six autres explorateurs cosmique, agitant des branches d’arbres, frottant les cailloux, jouant des drones à l’harmonica, ils sillonnent l’Europe, et l’Extrême Orient entre 1971 et 1972, à bord de leur minibus Volkswagen couvert de runes, et jouant leur musique in situ. « En 1974 Takeshi Kosugi entre au Studio One de Nippon Columbia, mais seul cette fois-ci. Kosugi y est pour enregistrer Catch-Wave, un chef-d’ouvre de l’underground, sans une seule branche d’arbre, sans harmonica, ni tuba. A la place, cette méditation urbaine cool façon crossover entre Martin Rev et Joji Yiasa est soutenue par le mélange magique de delay de violons, d’électronique et de la voix de Kosugi. Cet album allait devenir le « Pushing Too Hard » de la musique drone, un chef-d’œuvre de la musique commerciale aussi entraînante que le titre elliptique des Jaynettes « Sally Go Round The Roses. Le single pour ce LP consistait en deux morceaux très longs, « Mano Daruma ‘74 » (Mano Dharma) de 26 minutes, et Ueibu Kodo e-1 (Wave Code #e-1), que le compositeur décrit comme « la triple performance d’un chanteur », durant laquelle « une phrase vocale enregistrée [était ensuite]électroniquement modifié jusqu’à perdre le sens et ne faire qu’un avec l’onde sonore ». Mais les longs mantras de la face un de « Mano Dharma ‘74 » ont un ingrédient secret qui les met légèrement en avant par rapport au reste. Takehisa Kosugi avait en effet construit le morceau en jouant par-dessus plusieurs bandes qu’il avait enregistrées en 1967 durant sa visite chez Toshi Ichiyanagi à New York. … »] Julian Cope_ Japrocksampler