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Chants de l'Aures / Houria Aichi, chant & abendair
Musique audio
Edité par Auvidis , 1990
Grand pays fait de reliefs et de grandes plaines désertiques, l’Algérie possède un patrimoine musical varié empruntant à la fois aux cultures arabophones et berbérophones. Parmi ce dernier, la musique chaoui, originaire de la région rurale des Aurès, commence à être enregistrée dans les années trente par l’intermédiaire du chanteur conteur Aïssa Jermouni (actif début 1900 milieu 1940). Figure tutélaire à la voix puissante, il est également le premier chanteur à se produire en arabe et en kabyle à l’Olympia en 1937. Ali Khencheli lui succède dans les années 40 à 60 avec, lui aussi, un répertoire fait de poésie de berger, de récit de hauts faits historiques et de commentaires sur la vie quotidienne. Beggar Hadda (1920-2000), elle-même fille de chanteuse et pionnière, chante devant un public mixte à l’époque où les femmes se produisent presque exclusivement devant une audience féminine. Très peu mise en valeur par les médias officiels malgré des chansons connues (« Ya baba sidi », « Doumouat eyni », « Rid ma tamchich »), elle meurt dans le dénuement le plus complet à Annaba. La génération de chanteurs chaouis nés au début des années 50 propose des arrangements plus modernes, tantôt sur le modèle des orchestrations arabes chez Thelja (« Ya saleh », « Ya ayni nouhi », tantôt folk chez Markunda Awras (« Uma », « Germaine Tillion », « Ayt snus », Ameddekkwel inu », « Tamurt inu »), la chanson chez Salim Souhali ou la pop chez Dihya (« Badala zamana, « N’fouss Melissa » ainsi que le albums Yuguerten Usin-d usin-d ! et Dzaïr parus au début des années 80 et en partie écrit par son époux militant amazigh Messaoud Nedjahi. Contemporaine de ces dernières, Houria Aïchi se distingue en revenant à un registre classique. Comme Markunda Awars er Dihya, elle fait l’essentiel de sa carrière en France où elle étudie la sociologie à Paris. Elle commence à se produire sur scène en 1985 et Chants de l’Aurès, paru quelques années plus tard, explore le répertoire de berceuses et chansons d’amour traditionnelles accompagné du gasba et bendir…. Coline Houssais_Musique du Monde Arabe_une anthologie en 100 artistes. Le Mot et le reste 2020
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- Type de document
- Disque compact
- Langues
- arabe ; berbères, langues
- Description physique
- 1 C-D (57mn) ADD + LIVRET
- Date de publication
- 1990
- Collection
- Musiques du monde arabe
- Série
- Musiques du monde arabe
- Cote
- 0 19.4 AIC
- Fonds
- Adulte
- Classification
- Musiques traditionnelles nationales
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Biographie

Biographie

Houria Aïchi est une chanteuse algérienne chaouie née à Batna dans les Aurès. Née dans les Aurès, elle part étudier la psychologie à Paris dans les années 1970. Elle enseigne la sociologie quand elle commence à se produire sur scène en 1985 pour interpréter des chants traditionnels de son enfance (berceuses, chansons d'amour, …), accompagnée d'instruments traditionnels (gasbâ, bendir). Elle enregistre deux albums dans cette veine. Elle participe aussi à la musique du film Un thé au Sahara de Bernardo Bertolucci (1990). Son troisième album, Khalwa (la retraite mystique), réalisé avec la collaboration d'Henri Agnel, est consacré aux chants sacrés d'Algérie, comprenant des dhikrs soufis Read more on Last.fm. User-contributed text is available under the Creative Commons By-SA License; additional terms may apply.