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Metal machine music : the amine B ring, an electronic instrumental composition / Lou Reed, guit, prod.
Musique audio
Edité par RCA , 1975
Dans le Velvet Underground, c’est John Cale qui apportait la touche minimaliste, le volume sonore et les innovations soniques radicales. Du moins c’est ce que l’on pouvait croire jusqu’ç la sortie de ce double album incompris de Lou Reed, qui composait les chansons du Velvet et avait entrepris une carrière solo plutôt pop, sous l’égide de figures comme David Bowie. En 1975, après des albums comme Transformers, personne ne s’attendait à ce que Reed sorte un disque faisant explicitement référence sur sa pochette à La Monte Young – mais mal orthographié. Et de fait, son Metal Machine Music est une œuvre radicale, faite d’un long morceau réparti sur quatre faces et composé à partir de feedbacks de guitares, de drones longs et plutôt viscéraux, assez salis. Certains prétendront que Reed faisait une blague à sa maison de disques dont il voulait s’évader. D’autres y voient un sérieux dérangement psychique ou alors une manière de dérouter ses fans les plus pop. Blague à part, Metal Machine Music reprend les préceptes minimalistes inconsciemment ingurgités par Reed et annonce avec vingt ou vingt-cinq ans d’avance ce que feront des groupes comme Earth ou Sunn O))) en plaçant la guitare au centre d’une pratique musicale inspirée par le minimalisme. Joseph Ghosn_La Monte Young_Le Mot et le Reste.2010
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